De manière générale, les agriculteurs vivent une forte pression liée à l’opinion publique sur leurs pratiques culturales. Il y a beaucoup d’incompréhension, voire de méconnaissance de part et d’autre et assurément, une implication des citoyens permettra de mieux faire connaître la réalité des agriculteurs et ces derniers pourront s’inspirer des valeurs des citoyens pour repenser leurs pratiques agricoles.
Importance de l’eau pour nos territoires
Un certain nombre de municipalités des MRC de L’Islet et de Montmagny puisent leur ressource d’eau dans des rivières, des lacs et des puits situés en zone agricole. Si à plusieurs endroits, la qualité de l’eau est jugée satisfaisante, la qualité de l’eau des rivières Tortue, Corriveau et Vincelotte est pourtant qualifiée de mauvaise selon l’IQBP61. Pour ces cours d’eau, les MRC peinent à faire respecter la norme minimale de 3 mètres de bandes riveraines sur l’ensemble des terres agricoles. Néanmoins, peu importe le statut des cours d’eau, des actions peuvent être mises en œuvre pour maintenir, voire améliorer la qualité de l’eau. La présence de bandes riveraines combinée à des pratiques culturales de conservation du sol peut contribuer à la préservation de la qualité de l’eau.
Bon à savoir
1 L’indice de qualité bactériologique et physicochimique (IQBP) sert à évaluer la qualité générale de l’eau et est basé sur les 6 variables suivantes : le phosphore total, les coliformes fécaux, les matières en suspension, l’azote ammoniacal, les nitrites-nitrates et la chlorophylle a totale (chlorophylle a et phéopigments). Pour chacun des descripteurs retenus, la concentration mesurée est transformée, à l’aide d’une courbe d’appréciation de la qualité de l’eau, en sous-indice variant de 0 (très mauvaise qualité) à 100 (bonne qualité) (source : ministère de l’Environnement et de la Faune, 1996).
Financement
Le projet de sensibilisation citoyenne « À proximité de nos terres » est financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) via son programme « Priorités bioalimentaires ».